Volet 1 : (face A) PSY-CAUSE

"Psy-cause" : d'inspiration littéraire (J.Elroy), l'histoire décrit un homme à l'équilibre instable manipulé par un psychiatre criminel.

Incarnés par un même interprète, on assiste dans cette courte pièce au dédoublement de personnages, évoluant au gré de métamorphoses psychologiques. Le parcours traversé par les protagonistes nous permet de provoquer un questionnement sur l'origine de la violence et sa terrifiante concrétisation.


Volet 2 : (face B) CHAIRI CRANE

"Chairi Crane" : face B de la première pièce, ce solo donnait à lire le trajet d'une femme aux prises à une attaque violente et qui doit trouver les forces intérieures pour combattre et survivre.

 Cette hégérie nous interrogeait sur les frontières entre la prise de position et la nécessité de l'engagement politique des femmes.

Volet 3 : LUCIOLES

"Lucioles" : Cette pièce pour deux danseurs mettait en scène les différentes phases rencontrées par un artiste (interprète) pour parvenir à la pleine expression de son art ; l'évolution de sa part créatrice tributaire de son exposition au public.

Car en effet, pour chaque artiste, il s'agit de donner au regard de l'autre des zones de soi enfouies ou habituellement gardées pour soi et chaque rencontre avec le public est une nouvelle étape dans l'expérience de ce dévoilement. Il s'agit pour l'artiste de se libérer des codes sociaux entravant l'accès à sa pleine expression afin d'être au plus proche de sa sensibilité, découvrir son potentiel, ouvrir son canal d'invention, expérimenter le don de son intimité, les réactions provoquées en soi et celles suscitées dans le public. 

Ce duo jouait les différentes phases de cette métamorphose et cette apparition progressive : les premiers "sauts dans le vide", le trac, la jubilation, la tentation du consensus et de la séduction, les doutes, l'apprentissage des codes de jeux, leur restitution puis leur abandon, la nudité, la transcendance ; toutes ces étapes fondamentales pour accéder à l'expression d'un art non entravé, généreux, universel.

Lucioles décelait toutes ces petites morts et renaissances successives par lesquelles l'artiste passe pour se révêler à lui-même et disparaitre dans les lumières de l'art.