OUROBOROS

Avec cette pièce créée et jouée entre 1995 et 1996, mon intention fut de mettre en scène la sensation du sentiment de l'absurde  telle qu'analysée par Albert Camus au milieu du 20ème siècle, cette maladie de l'âme pouvant conduire un être aux pires des extrêmités.

L'idée thématique directrice de construction de la pièce fût l'incapacité d'un individu à supporter et à intégrer de nouvelles expériences et informations du réel et qui peu à peu envahi par l'incompréhension est conduit à la distanciation de lui-m^me par rapport au monde, à la sensation d'être en dehors des choses qui lui arrivent, d'en devenir le spectateur, absent à soi-même jusqu'à la perte de conscience de soi et disparaitre ; une sensation qui conduit l'individu atteint apr cette maladie  à pouvoir tout vivre sans émotions, sans analyse ni critiques, sans échelle de valeur, sans construction ni ligne directrice... Une ligne droite sans âme vers l'anéantissement de soi et des autres...

La dramaturgie et mise en scène de cette pièce tentait de faire ressentir au spectateur l'état émotionnel et psychique sous-tendant cette sensation en conduisant quatre interprètes dans une pièce absurde qui avance inéxorablement vers sa fin en déconstruisant sans cesse toute mise en place d'un univers palpable et reconnaissable ; une pièce qui traverse  de miultiple réalités, de multiples sensations et univers ; une pièce où chaque spectateur aurait une télécommande et zapperaitv toutes les trosi minutes sur un canal différent mais retrouverait partout toujours les m^mes acteurs, prêts à tout servir, de la présentation du journal télévisé au rôle du rat d'égout dansant dans une comédie musicale, annulanty ainsi toute frontière entre fiction et réalité, acteur et personnage, instaurant ainsi le règne de la confusion, du tout spectacle, anéantissant le réel, s'anéantissant eux-mêmes et les spectateurs  avec... Un zapping où toutes les réalités et les fictions, les faits et les idées se paralléliseraient jusqu'à en perdre leur substance, dématérialisant ainsi la pensée de son rapport au monde.

L'espace scénographique : un espace vide prêt à toutes les transformations, tour à tour plateau de théâtre, coulisses, plateau télé, cinéma ; espace sculpté par la lumière, le son, la transformation de spersonnages, une porte-vestiaire, des apparitions d'objets symboliques.

cette pièce a éte créée au Théâtre Dunois à Paris.